Autumn 1970 . “Roll in the leaves” . The wild life in the forest of my childhood . shooting by my beloved parents . Leica


a propos

Avec un prénom dont la racine latine – Hortus – évoque le jardin, petite fille, Hortense rêvait déjà d’être fleuriste. Dans sa maison familiale et son enfance « à la Colette », en bordure de la forêt d’Ardenne, l’éveil à la beauté est prégnante.

Hortense étudie l’histoire de l’art à l’Université Libre de Bruxelles. Une année de recherches au sein des ateliers de broderie de la prestigieuse maison François Lesage à Paris (* qui rejoint les Métiers d’Art Chanel en 2002) et plusieurs formations artistiques ont nourri son goût pour l’artisanat de création, le talent de la main et du geste.

Après avoir travaillé plus de vingt ans pour un collectif d’architectes, Hortense décide de réinterroger ses valeurs et de se reconnecter à ses désirs profonds : « Née une fleur entre les dents, cette passion pour l’univers botanique, s’est révélée comme une évidence. J’ai alors décidé de ne plus me mentir et de m’engager pleinement dans un processus de création franc et sensible ». Nourrie de références picturales et littéraires, de son amour pour le textile, sa posture créative mêle intuition et précision du geste.

(…) Dans l’univers d’Hortense Toussaint, se promènent les fleurs aquarellées de Louise Bourgeois, les natures mortes de l’Ecole Flamande, les portraits d’Arcimboldo, les soies imprimées de Dries Van Noten, le marché aux fleurs de Calcutta, des images fortes du Japon.

De ses créations émanent un parfum de jardin à l’anglaise, où les fleurs ne sont pas contraintes dans des compositions serrées mais au contraire aérées et légères où la tige récalcitrante est bienvenue voir inspirante. Ses compositions suivent le mouvement instinctif des fleurs, longuement observé, qui guide sa main. Ils sont créés, au crayon ou au pinceau, comme un dessin, une aquarelle, une peinture, plus, comme une sculpture.

(…)

TEXTE par Agnès ZAMBONI